Quatre olives plus tard.
Il commence la saison en titulaire en shooting guard. Un beau carton de 29 points pour le premier match. Derrière, c’est moins brillant. Il y a plusieurs problèmes. Les Sirens perdent en ce début de saison. Il a de la concurrence avec Gégé Soufflet, moins talentueux, mais plus besogneux, et pour le coup très utile quand il faut resserrer le jeu. Petar Iliev modifie un peu ses plans, Apollon est dans la bordure.
Et il y a ce match du 18 août dernier. Dissident affronte Uodl, une belle équipe qui n’a qu’une défaite au compteur. Coach Petar lance les jeunes. Apollon prend 44 tirs et colle 57 points, record de la franchise…Là, on ne sait plus ce qu’on doit penser de ces performances en dents de scie. Le bruit d’un transfert court après ce coup d’éclat.
Et puis il y a le problème de la concurrence.Ah ouais, et là, c’est du brutal, c’est Gégène.
Pour Apollon, là où il y a Gégène, il n’y a pas de plaisir.Gégène, c’est le joueur type qui peut vous faire craquer une défense, qui peut aussi vous enflammer le public avec des actions aériennes dont il a le secret.
On assiste à une vraie compét’ entre les deux pour le titre de meilleur scoreur de la franchise en cumulé.Pas seulement, pas seulement. Il faut aussi parler de la hype. Apollon, avec sa ligne de lingerie, il fait chavirer les cœurs dans les loges. Pendant que les arabesques de Gégène font des ravages dans les travées hautes. Ce n’est pas tout à fait la même. Vers 23 heures, Apollon se retrouve à servir des toasts à des rombières au club house pendant que Gégène entame sa tournée du Grand Duc avec les futurs miss monde de Dissident.
Faut-il parler du bureau de Vito ?Ah oui ! Faut en parler !
Gégène, dès qu’il a une ampoule qui claque dans son appart’, il est dans le bureau de Vito qui va le rassurer, qui lui fait des câlins, qui l’invite à déjeuner…Alors qu’Apollon…
Il faut qu’il prenne rendez-vous pour rencontrer Vito. Une bonne semaine à l’avance. Et en général, il ressort avec un blâme. C’est ce qui se dit dans les travées.Cette rivalité engendre de la jalousie, n’ayons pas peur des mots. Et des coups de blues qui pourraient expliquer les performances inégales d’Apollon.
Et le furtu, on envisage le furtu ?Déjà, ça va dépendre des résultats sportifs et financiers. Les Sirens pourront-ils conserver deux potentielles têtes de gondoles ? En cas de descente, j’en doute. En Ligue III, je pense que oui.
Le clan Apollon, Papa Ronnie en tête, met la pression sur la franchise pour obtenir un meilleur salaire et un statut de N°1. Pas sûr que Vito soit bien fan.Don Corleone gardera la main, c’est sûr. Il pourrait bien vendre la bête juste avant de lui accorder un gros contrat.
On finit avec le dernier coup de tonnerre ?Oui, c’est la mise au placard de Coach Petar qui paye une vilaine série à domicile cette saison. Le souffleur de yaourts est parti avec ses indemnités qui lui ont tout juste permis de payer un taxi et un billet d’avion pour la Bulgarie. Et donc arrivée d’un nouveau technicien, attention, je triche avec une fiche sinon je n’arrive pas le sortir ce nom… Vladimir Chestneyshin.
Quelles seront les options du nouveau coach qui est venu pour redresser la barre ? Pffff… ça sent quand même le grand coup de balai dans un effectif qui a fait son temps. Je me mouille. Je vois bien les Sirens vendre Apollon pour se faire une trésorerie et miser sur la génération suivante, les Andy, les Tico. Avec Gégène en Franchise Player.Ah ouais ? Ben je ne sais pas. Si Coach Vlad lui donne sa chance, je vois Apollon se sortir les doigts et gagner sa place pour de bon. Il a du talent, il faut juste qu’il s’arrache un poil. Mais je reconnais qu’il a grillé quelques cartouches déjà. C’est un peu la dernière chance.
On suit ça de près, Pasta?Et on se retrouve pour un prochain apéro sur l'EdF, mon Frigo.