Je l'ai enfin fait. J'ai enfin suivi la déferlante bleue en direction du Portugal pour assister au troisième match de la saison de notre équipe nationale. Je suis rapidement arrivé à mon hôtel, situé en plein cœur de Lisbonne, dans lequel un immigré bolivien n'a pas tardé à m'indiquer la demeure de Figo.
Un bon verre de vin portugais plus tard, je prends la direction de l'Oriente Arena, une salle de 20 000 places - ce qui est assez imposant pour une franchise de DIII portugaise. Sur le parvis de la salle, le car des géorgiens arrive. Des monstres y sortent. Je me suis demandé un instant si nous n'avions pas avoir affaire à un combat de lutte gréco-romaine. Mais non, ce sont bien des joueurs de basket.
Le match commence. Les tambours bleus, blancs et rouges résonnent dans la salle, accompagnés des multiples chants d'encouragements des supporters français à l'encontre de leurs joueurs préférés. Portés, les Bleus n'ont pas mis long feu à faire la différence sur le terrain, et n'ont pas eu à forcer leur talent pour s'imposer très largement contre une modeste équipe - pourtant bien loin d'être ridicule en attaque.
Au final, si on réfléchi quelques instants, ce sont les statisticiens qui auraient du bénéficier des encouragements, tant la tâche s’avéra ardue pour eux. Les protégés de Tuck ont en effet fait exploser les statistiques et donné le tournis à la table de marque par quelques 134 points et 37 passes décisives bien sentis.
Tout cela, orchestré à l'intérieur par un Arnaud Charpy loin d'être resté les deux pieds dans le même sabot en attaque (20 points à 9/12) et qui a su totalement étouffer son vis à vis Omar Chkoidze, le limitant à 5 points à 20%, 5 fautes et seulement 2 rebonds. A l'extérieur, c'est encore une fois Moktar Seye qui a été brillant avec ses 20 points et 7 passes. Pas de doute que le joueur de Baloncesto a emmagasiné de la confiance lors du premier match de la campagne.
On notera également l'agilité et la maîtrise de l'EDF qui n'aura perdu que deux ballons. Où faut-il aller chercher pour retrouver trace d'une telle statistique ? Ce chiffre 2 est donc mon joueur du match. Dans une rencontre sans véritable leader offensif et statistique, le nombre de déchets reflète parfaitement la qualité du jeu produit hier soir par les français. Belle performance collective.
Le prochain match verra nos Bleus se frotter au Monténégro, qui vient de dominer l'Autriche après avoir fait tomber la Serbie et douter l'Ukraine. Méfiance !